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  • rissecorinne

Changer de regard sur nos épreuves



Lorsque nous vivons des épreuves dans nos vies, nous avons tôt fait de les juger, de les qualifier, de nous focaliser sur les difficultés et les émotions "négatives" qu'elles génèrent.

Notre entourage aura souvent tendance à en rajouter : "Quelle tristesse! Quelle catastrophe! Quelle malchance!"


Et pourtant je crois que toute épreuve peut avoir un sens. Qu'une émotion "négative" a toujours un message à nous délivrer. Que c'est bien souvent l'épreuve qui nous permet de nous réinventer et de nous réaligner avec qui nous sommes, pour peu que nous ayons le courage d'y faire face.


Alors oui, bien-sûr, lorsque nous sommes en plein coeur de la tempête, la prise de recul est difficile. Toutes les peurs sont au rendez-vous.


Et pourtant, si nous regardons en arrière, si nous posons notre regard sur les épreuves que nous avons traversées dans le passé, nous sommes souvent capables d'observer à quel point elles nous ont permis de rebondir, de trouver un nouvel élan ; que ce qui nous semblait négatif dans le moment a fini par apporter du positif. A l'inverse, nous pouvons aussi constater qu'un évènement qui nous semblait positif sur le moment a fini par se révéler "négatif" sur le long terme...


Il me semble que cela nous invite à lâcher les jugements, à accepter ce qui nous arrive, à tenter de vivre au mieux ces périodes et à rester optimiste pour l'avenir. Et si tout était apprentissage ?


Pour illustrer cela, j'aimerais vous partager un conte traditionnel chinois :

Un vieux paysan chinois possédait un cheval d’une rare puissance et d’une telle beauté que les plus riches du pays lui en avaient offert de fortes sommes.

– Jamais je ne le vendrai, répondait le vieux paysan. Je l’aime comme mon fils.

Un jour, il se rendit comme à l’écurie et trouva la porte ouverte, le licol cassé. Son cheval avait disparu. Son fils et ses voisins partirent à sa recherche, sans succès.

– Tu n’as pas de chance, dit son voisin. Ton unique bête et la voilà perdue.

– Est-ce une chance, est-ce une malchance, qui peut le dire ? dit le vieux paysan.

Quelques jours plus tard il découvrit devant sa ferme une douzaine de chevaux sauvages. Son cheval les avait attirés derrière lui en revenant du fond de la plaine où il s’était enfui. Voyant cela, son voisin lui dit :

– Tu as de la chance, te voilà propriétaire de toutes ces bêtes.

– Est-ce une chance est-ce une malchance, qui peut le savoir ? répondit le paysan.

Son fils, en dressant les chevaux sauvages, tomba et se brisa net les deux jambes.

– Tu n’as pas de chance, lui dit son voisin. Ton fils va être immobilisé pour longtemps alors que tu en as grand besoin pour te seconder.

– Est-ce une chance, est-ce une malchance, dit le paysan. Qui peut le dire ?”

Quinze jours plus tard, une troupe de soldats et d’officiers fit irruption dans le village et enrôlèrent de force tous les jeunes gens valides pour partir faire la guerre. Tous, sauf le fils du paysan qui n’était pas encore guéri. Son voisin lui dit :

– Tu as de la chance, ton fils ne doit pas partir faire cette sale guerre. On ne sait pas dans quel état nos enfants vont en revenir.

– Est-ce une chance, est-ce une malchance, dit le paysan. Qui peut le savoir ?”

Quelques mois plus tard la guerre s’acheva. Certains n’en revinrent pas. Mais d’autres rentrèrent, couverts de gloire et chargés d’un riche butin de guerre.

– Tu n’as pas de chance, dit le voisin, ton fils n’est pas revenu riche de la guerre.

– Est-ce une chance est-ce une malchance ? Qui peut le dire ? dit le vieux paysan.

« Richesse vite accumulée, richesse vite dilapidée » dit le proverbe. Et la misère réapparut, encore plus dure à supporter suite à une période d’abondance.

– Tu as de la chance, dit le voisin. Ton fils n’est pas rentré riche de la guerre, mais il n’est pas tombé dans cette misère noire et démoralisante où sont en train de sombrer nos propres enfants.

– Est-ce une chance, est-ce une malchance, dit le vieux paysan? Qui peut le savoir…



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