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Le mouvement interieur

Notre société accepte très mal les personnes "qui ne font rien". Et pourtant, lorsqu'on ne "fait rien", cela ne veut pas dire qu'il ne se passe rien. Souvent il se passe tout un tas de choses... à l'intérieur de soi.



On l'oublie souvent mais la nature est bien faite. Et elle est cyclique.

On l'oublie souvent, mais nous le sommes aussi.


Nous voulons à toutes forces être tout le temps dans l'action. Or nous ne sommes pas faits pour ça. Nous avons besoin d'un équilibre entre les temps d'action et les temps de retrait.


Souvent ces temps de retrait sont seulement des temps de repos rendus nécessaires par les temps d'action : soirées, we, vacances. C'est uniquement de cette façon que nous appréhendons les choses dans notre société.


Or les temps de retrait, de mouvement intérieur, sont aussi autre chose. Ce sont des temps de reconnexion à soi. Des temps de maturation. Pour préparer une transformation ou pour faire émerger de nouvelles idées.


Ils sont particulièrement nécessaires dans les périodes de grands changements dans notre vie. Séparation, deuil, burn-out, licenciement, chômage...


La société nous pousse à repartir à l'action le plus vite possible. Il faut "remonter à cheval immédiatement après une chute". Il ne "faut pas s'arrêter trop longtemps car sinon on ne repart plus". Ce que l'on apparente à de l'immobilisme fait peur. C'est mal vu.


Et pourtant. L'arbre en hiver ne fait-il rien? En apparence il ne se passe rien. Mais en réalité, il fait face à la saison froide et prend des forces pour permettre à de nouveaux bourgeons de pousser au prochain printemps.


Parfois nous sentons que pour nous, c'est l'hiver. Et pourtant nous nous sentons souvent poussés à agir comme si nous étions au printemps ou en été. Or cette anticipation du retour à l'action nous empêche de pousser.


Que se passe-t-il quand une plante a anticipé la sortie de ses bourgeons? Elle se prend le gel et les bourgeons sont décimés. C'est un peu pareil pour nous. Si nous ne respectons pas notre cycle hivernal, au pire nous subirons le gel de nos bourgeons, au mieux (ou est-ce le pire?) nous subirons une sorte de distorsion intérieure permanente avec l'été à l'extérieur et l'hiver à l'intérieur... Frustration, dépit, insatisfaction, amertume au programme...


Accepter l'hiver en soi nous permet de préparer le printemps. Il ne se passe pas rien. Le mouvement est intérieur. Et il est indispensable à la poussée des bourgeons.


La vie a besoin d'équilibre entre l'intérieur et l'extérieur. Entre le mouvement intérieur et le mouvement extérieur. Entre le yin et le yang.


Notre monde déborde de "yang" et rejette le "yin", cet aspect de la vie relié à l'intériorité mais également au féminin (tiens tiens...).


Osons les temps de jachère. De repos. De maturation. Ils sont nécessaires à notre croissance, tout comme pour n'importe quel être vivant sur cette planète.


Ils sont parfois longs... voire très longs. Plus les événements de vie auront été forts et nombreux, plus les changements à amener seront significatifs, plus la maturation intérieure sera longue...


... Alors patience et courage à tous :)


Le temps est la clé de tout.

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