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  • rissecorinne

Ce qui est à l'extérieur est à l'intérieur



Et si nous alimentions tous sans le savoir une partie du chaos du monde ?


Lorsque nous étions petits, nous avons lutté pour obtenir l’amour de nos parents ou pour nous sentir en sécurité. Nous avons appris à contrôler les choses ou à nous contrôler nous-mêmes pour survivre et nous sentir acceptés. Nous nous sommes souvent construits par comparaison aux autres, frères, sœurs, amis, en nous jugeant inférieurs ou supérieurs.


Les petits enfants tentent plusieurs stratégies pour éviter qu’on les « gronde », pour être reconnu ou protégé. Avec le temps ils apprennent à contrôler leurs émotions, puisque c’est ce que les adultes semblent souhaiter : « Ne pleure pas », « Arrête de crier », « Ne te mets pas en colère »…

Ils apprennent à prendre un masque pour obtenir enfin ce qu’ils cherchent. Le masque de l’enfant sage, de celui qui réussit ou de « l’original de la famille » pour être aimé. Le masque du rebelle, du combattant, pour se sentir protégé, à défaut de pouvoir se sentir vraiment aimé.


On dit qu’ils deviennent raisonnables. Ouf !


Ce dont nous ne nous rendons pas compte c’est que nous gardons notre masque une fois adulte… Nous l’avons toujours connu, nous nous y identifions.


Or il finit souvent par nous étouffer... Il nous pousse à nous contrôler, à nous sur-adapter, à nous taire, à faire trop d’efforts, à fuir parfois, pour nous éviter d’être jugé ou rejeté. Il nous pousse à contrôler l’autre, en ayant raison, en jugeant, en nous montrant fort pour nous éviter de ressentir de l’insécurité.


Nous sommes en lutte permanente… contre les autres et contre nous-mêmes.


Ce que nous voyons dans le monde n’est que la décompensation de ce que nous nous faisons subir inconsciemment. Le contrôle de soi, le contrôle de nos émotions, génèrent une colère extrême et amènent tôt ou tard l’explosion de la cocotte-minute. Le contrôle et le jugement de l’autre attisent le ressentiment et finissent par se matérialiser en disputes, trahisons ou séparations.


Les enfants sont les premières victimes de nos mécanismes générant à la fois trop de sévérité (trop de contrôle de l’autre) et trop de laxisme (trop de contrôle de soi), nous empêchant d’être justes et reproduisant encore et encore les mêmes mécanismes de génération en génération.


La clé des crises de notre monde se trouve à l’intérieur de nous.


Que nous imposons-nous et qu’imposons-nous à l’autre pour nous sentir aimé ou en sécurité ? Quelles émotions nous interdisons-nous de vivre ? Quels mécanismes de décompensation entrainent-ils ? Sommes-nous capables de voir que ces mécanismes individuels ont un impact au niveau collectif ? Sommes-nous capables de voir que l’épuisement des ressources naturelles de notre planète n’est que le reflet de notre propre épuisement ? Que les luttes et guerres de notre monde sont aussi celui de nos luttes intérieures ?  

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