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Stopper la sur-mentalisation

rissecorinne

Nous sur-mentalisons tout.

La sur-mentalisation, c'est l'excès d'utilisation du mental dans nos vies, dans notre quotidien.

Or cet excès finit à mon sens par nous transformer en "machine à penser". Déconnectée de notre corps, de nos émotions, de nos intuitions, des autres et du monde.



Le mental est un outil précieux, puissant, qui a permis à l'être humain de se développer, de penser et créer des choses incroyables.


Mais il n'est pas fait pour tout régenter dans nos vies.


Il n'est pas à sa place lorsqu'il essaie de contrôler l'incontrôlable ; Lorsqu'il monte des stratégies pour contrôler l'environnement de façon excessive ou pour nous éviter de regarder la vérité en face, pour nous éviter des émotions difficiles.

Vivre nos émotions, même difficiles, est un un passage obligatoire si nous souhaitons les digérer. Lorsque le mental les met sous le tapis, pensant nous protéger, il ne nous permet pas de le faire et la digestion peut alors prendre des décennies...


Il n'est pas à sa place quand il s'approprie ce qui est du domaine des émotions, du coeur.

On en trouve un exemple flagrant dans les publicités qui viennent tirer sur "la corde sensible" ; qui à travers de belles images, des scènes de vie émouvantes, manipulent nos émotions dans un objectif de vente.


Il prend une place excessive lorsqu'il ne laisse aucune place à l'intuition, au hasard, à autre chose que lui-même.

Lorsqu'il sur-structure. La structuration, c'est génial, mais si elle est extrême, trop rigide, aucune place pour la flexibilité et l'ajustement à la réalité.

Lorsqu'il sur-conceptualise. La création de concepts et d'outils, c'est super. Mais le faire avec tout et n'importe quoi, c'est trop. La création de concepts et la sur-marketisation des choses est en train de tuer la personnalité, la singularité, l'authenticité. On ne devrait pas se marketer soi-même. Ni marketer des valeurs, des sentiments, des émotions. A chaque fois que nous le faisons, c'est un bout de notre humanité que nous abîmons.


Je vais dire quelque chose qui pourra en choquer plus d'un, mais pour moi le mental n'est pas fait non plus pour prendre des décisions. Il peut les préparer, analyser les différentes possibilités. Mais il ne peut pas savoir ce que, dans la réalité, tel ou tel choix pourra donner. Parfois l'un des choix nous parait mentalement le moins intéressant et c'est pourtant en prenant cette voie que nous ferons une rencontre décisive. Parfois un choix semble le meilleur sur le papier, mais les circonstances réelles nous emmeneront dans une impasse...


Nous sur-utilisons tellement notre mental que nous ressentons de plus en plus le besoin de l'éteindre. En we, en vacances. Ou à travers la méditation, le yoga, les retraites. Mais ce n'est qu'une compensation temporaire d'un fonctionnement délétère. Un véritable changement ne peut venir qu'à travers la transformation de notre façon de fonctionner au quotidien. En apaisant notre mental. En lui retirant progressivement l'excès de pouvoir que nous lui avons conféré.


En se reconnectant à notre corps, à nos émotions, à notre intuition. En activant l'observateur intérieur, ce "mental au-dessus du mental" qui permet de voir l'excès, de comprendre la peur qu'il y a derrière. Car oui, la sur-mentalisation est toujours liée à une peur.


En faisant cela, nous nous reconnecterons à nous-mêmes, à ce qui fait de nous des humains, des êtres avec une tête, un corps et un coeur.



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